Malgré la hausse des cotisations pour le RPC, les entreprises doivent s’efforcer de conserver leur REER collectif ou régime de retraite du secteur privé.
Les nouvelles règles du Régime de pensions du Canada (RPC) entreront en vigueur en 2019. Bien que cette date puisse sembler éloignée, les entreprises touchées par cette mise à jour ont avantage à planifier dès maintenant comment elles feront face à ces augmentations. « Si vous êtes propriétaire d’une petite entreprise, vous devez penser aux répercussions qu’elles pourraient avoir sur vos affaires », affirme Dan Kelly, président et chef de la direction de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, qui représente plus de 100 000 petites et moyennes sociétés.
En quoi consistent ces modifications ?
Avant tout, les dirigeants d’entreprise ont avantage à se familiariser avec ces nouvelles règles qui permettront aux retraités canadiens de recevoir des prestations plus élevées du RPC. Celles-ci correspondent à 25 % du salaire moyen ajusté d’un travailleur, mais ce pourcentage passera à 33 %.
Deux types d’augmentation de cotisations seront appliqués graduellement :
- À compter de 2019, et jusqu’en 2023, les taux de cotisation de l’employé et de l’employeur, actuellement à 4,95 % des gains, seront progressivement augmentés de 1 %. D’ici 2023, le pourcentage de cotisation de l’employé sera de 5,95 %, payé sur les gains se situant entre 3500 $ et une limite supérieure appelée « maximum des gains annuels ouvrant droit à pension » (MGAP). Un montant que paiera aussi l’employeur. Ainsi, en 2023, un employé touchant un revenu annuel de 50 000 $ versera près de 500 $ de plus par année et son employeur déboursera un montant similaire par employé.
- Dès 2024, il y aura une augmentation du montant maximal des gains cotisables au RPC. Celle-ci sera échelonnée sur deux ans : le montant maximal augmentera de 7 % en 2024 et d’encore 7 % en 2025, soit une hausse de 14 % au total. Les employés et les employeurs verseront une cotisation supplémentaire de 4 % sur les gains se situant entre le MGAP et cette nouvelle limite de gains supérieure, qu’on prévoit de 82 700 $ en 2025.
Un travailleur qui touche des gains constants de 50 000 $ durant sa vie active recevra une prestation annuelle du RPC plus élevée d’environ 4000 $ (selon la valeur du dollar en 2016) que celle qu’il percevrait actuellement. Les entreprises comptant de nombreux employés pourraient verser beaucoup plus. Voici comment leurs dirigeants peuvent se préparer aux nouvelles règles.